Mamma Maria, Serena Giuliano

Titre : Mamma Maria
Auteure : Serena Giuliano
Editeur : Pocket
Date de parution : août 2021
Nombre de pages : 229 p.

Résumé : Sous le coup d’une déception amoureuse, Sofia a quitté Paris pour son petit village natal de la côte amalfitaine. Là, la jeune traductrice respire enfin. Attablée à sa place habituelle, sur la terrasse du Mamma Maria, le bonheur est simple comme un espresso au soleil ou une chanson d’Adriano Celentano… Ce caffè, c’est le cœur du village, le rendez-vous des jeunes, des vieux, dans le généreux giron de la patronne, Maria, leur mère à tous. Or ce matin-là, pour la première fois depuis des lustres, il s’est glissé comme une fausse note dans la partition. Le vieux Franco ne s’est pas présenté pour son éternelle partie de scopa… La fin de la dolce vita ?

Mon avis : 7h30, c’est le temps qu’il m’a fallu pour lire ce très beau roman. C’est simple, un Brest-Paris dans un sens, et un Paris-Brest dans l’autre (à dix minutes de Landerneau, le roman était fini).
Je n’ai pas autant voyagé que Sarà perché ti amo (dont l’intrigue se passait sur la ville de Prociba), certes, mais j’ai trouvé l’histoire, avec Mamma Maria, bien meilleure. Les premières pages sont douces, avec cette Dolce Vita des habitués du bar de Maria – dont le titre du roman est le nom du bar – , et puis à un moment donné, sans qu’on y attend, on bascule dans un sujet sensible. Certains habitués sont « pro », d’autres « anti » (comme la politique actuelle du pays), et dans tout ça, on découvre deux personnages : Sofia et Maria. La première est une habituée du bar qui revient dans sa région natale après quelques années en France ; la seconde en est la patronne avec son caractère bien trempée. Deux personnes, deux personnalités bien différentes dont j’ai aimé découvrir leur fragilité et leur force. On découvre d’autres personnages, tout aussi attachants : Franco, Lella, Pino, Antonio, Souma, Mustafa, Ugo, Giogio. J’aurais bien aimé être un personnage et boire de l’Amalfitano chez Mamma Maria 

Joli clin d’œil de l’auteure à elle même quand un personnage évoque qu’une écrivaine italienne vient de sortir son premier roman, Ciao Bella 🙂

Une seule chose m’a déplu, c’est les dix cartes postales de Sofia, pure guide de voyages. Par ces cartes, Sofia devait montrer son amour pour l’Italie, or c’était des descriptions brutes, sans émotion (dès la huitième, je les lisais en diagonale).

Par contre, j’ai adoré ce dialogue :
« – Et alors, comment s’appelle cette petite fille ?
– Loren. Elle s’appelle Loren. Pour que ta sœur [Sofia] et elle soient à jamais liées. » (p. 226)


Ma note : ★★★★★

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